Dans des substrats inavouables, je bricole des
petit arbres que je nourris d'amour et d'eau fraîche. Certains meurent de
mes bons soins, les autres survivent et ne progressent pas. Je piétine dans
cette médiocrité qui m'agace et je décide de mettre un terme à l'aventure banzaï en
2000, pour d'autres priorités de vie passionnantes.
Savoir cultiver, est la notion fondamentale autour de laquelle
doit s'articuler le savoir faire technique et la maîtrise esthétique. Voila ce
qui m'avait tant fait défaut ! Cette vérité m'apparaît en 2009, quand un
petit capital de temps et de sérénité active en moi un nouveau désir
d'arbres en pots et me mène à la nécessité de comprendre mon premier échec. Je
prend alors conscience de deux choses : ma grande ignorance face aux besoins de
la plante et la nécessité de faire face à ce "fâcheux déficit" avant
de redémarrer.
Autodidacte, si le concept
existe encore ? ... disons plus justement élève attentif dans ce monde de
l'hyper information, je m'applique depuis quelques années maintenant à trouver
des réponses plus souvent qu'a poser des questions (Copyright sur la
phrase). En consacrant beaucoup de temps à tenter de combler ce manque
de connaissances horticoles, j'ai beaucoup lu, beaucoup écouté et à
travers la presse spécialisée, les sites internet et autres forums,
je me suis goinfré d'informations qu'il m'a aussi fallu apprendre à trier, suite à quelques indigestions. Les substrats, la fertilisation, l'arrosage
.... je commence à comprendre et se sont mes premiers outils de construction.
Aujourd'hui, plus à l'aise
dans la culture et je peux enfin commencer à m'épanouir dans la construction
et l'esthétique. Je m'efforce d'être un artisan appliqué autour
de mes arbres et d'acquérir petit à petit du savoir faire ... du savoir ne rien
faire parfois. On dit qu'il faut 10 ans pour espérer réaliser un bonsaï
acceptable, je crois que cette valeur de temps s'applique aussi au bonsaï-ka
(si tant est qu'il soit constant), la maturité venant par la suite.
Ma préférence va vers les feuillus autochtones aux 4 saisons. J'aime les
arbres de taille moyenne à grande, enfin, tant que mon dos restera d'accord, et
ma sensibilité irait plutôt vers le penjing Chinois, moins dans les règles plus
dans l'émotion.
Un blog, pourquoi ? J'ai souhaité construire cet espace personnel comme un journal de bord. Celui de mes projets, de mon
travail, mes solutions, mes réussites, mes échecs
aussi parfois. Peut être qu'un jour mes arbres seront enfin des bonsaï et j'aurais plaisir à les regarder, dans la perspective de leur histoire ici même et du chemin parcouru.