Lundi 26 mars 2020
Cette nouvelle face donne à coup sur tout son intérêt au bois mort, au mouvement. En revanche, et ce sera la critique inévitable des puristes, la veine vivante n'apparait pas, défaut majeur dans un jugement "dans les règles".
J'assumerai donc pleinement mon gout de la dramaturgie à défaut de celui de la bienséance.
Jeudi 11 juin 2015
Que de péripéties pour
cet arbre !
Après quelques années de travail, ce buis a
souffert de mes erreurs de jeunesse ... bonsaïstiques j'entends.
Mises en forme prématurées, sélections de branches trop hâtives ... Des précipitations qui n'ont pas laissé suffisament de temps au racinaire pour se developper et être suffisament dense et fort pour réagir correctement aux travaux engagés.
Mises en forme prématurées, sélections de branches trop hâtives ... Des précipitations qui n'ont pas laissé suffisament de temps au racinaire pour se developper et être suffisament dense et fort pour réagir correctement aux travaux engagés.
Résultats, de gros retraits de sève qui me
font perdre une partie du vivant de l'arbre et m'obligent repenser le projet.
J'ai appris de ces erreurs et mon mode de travail à depuis bien changé. Mais il n'en reste pas moins qu'il me faut composer avec la nouvelle configuration de cet atbre.
J'ai appris de ces erreurs et mon mode de travail à depuis bien changé. Mais il n'en reste pas moins qu'il me faut composer avec la nouvelle configuration de cet atbre.
Un changement d'angle s'impose donc dans l'idée d'un nouveau projet qui sera axé maintenant sur
le bois mort et les mouvements.
Après différentes études
et propositions en club et ateliers, je choisis un angle penché, voir semi
cascade, pour exploiter le coté dramatique de ce buis au bois mort
impressionnants.
Cette nouvelle face donne à coup sur tout son intérêt au bois mort, au mouvement. En revanche, et ce sera la critique inévitable des puristes, la veine vivante n'apparait pas, défaut majeur dans un jugement "dans les règles".
J'assumerai donc pleinement mon gout de la dramaturgie à défaut de celui de la bienséance.
Ce choix de positionnement étant établi, avec ce bois mort en point focal, je décide d'effectuer un sablage afin de nettoyer les restants d'écorces inaccessibles aux brosses manuelles ou rotatives.
Protection de la veine vivante avec du papier alu
adhésif
Le plus difficile ? décoller le papier de l'adhésif .... sans ongles !!!!
Le feuillage est protégé maintenant dans des poches
plastiques.
Enfin, voici la partie à traiter prête pour un sablage
au quartz N°1.
Enfin voici les résultats de ce travail de nettoyage.
Ce travail sur bois mort étant fini et compte tenu que celui ci n'impose auccun stress à l'arbre, je décide une seconde opération de transpotage (sans toucher au volume racinaire) dans un contenant adapté à ce nouvel angle ce qui facilitera, pour les trois prochaines années de culture, le travail de mise en forme.
Je construit donc une caisse bois inclinée telle que serait son futur pot (probablement une coquille)
Voici le "Buxus on the rock" prêt pour quelques années de travail dans ce nouveau projet !
En 3D c'est mieux ...
Enfin pour le plaisir, voici un représentation virtuelle approchante du projet final.
Jeudi 11 juin 2015
Trois raisons pour motiver cette décision :
* Rogner
d'éventuelles grosses racines laissées post-prélèvement.
* Orienter l'arbre
dans le pot compte tenu du projet maintenant défini.
* Alléger le poids en
réduisant le volume substrat !!!!
Finalement, je n'eu que très peu de grosses racines à réduire, et ce rempotage c'est apparenté plutôt à un transpotage. Voilà qui arrangeait bien mes affaires compte tenu des travaux que j'envisageais d'effectuer par la suite et que je n'aurais sans doute pas engagés dans la même saisons suite à un franc rempotage.
En images, voici l'évolution de mon rocker de buis en ce printemps 2015
dans son nouveau contenant ... et 10 litres de moins !
Petite vidéo à 360° post rempotage
Petite vidéo à 360° post rempotage
Première pousse
Taille arrière
Seconde pousse
En parallèle, j'ai repris le travail du bois mort de cette cime
problématique qui ne me convenait toujours pas. Je l'ai donc réduite en hauteur
et retravaillée en rotation pour donner un visuel plus en mouvement à ce
dernier tronçon définitivement trop droit.
"Vingt fois sur le métier remettez
votre ouvrage" qu'il disait le Boileau
... "Mais attention, jamais avec une Makita !"
Avec une bonne culture, ce buis peut vite progresser. Je pense que d'ici 3/4
ans, il pourrait passer en poterie bonsaï intermédiaire pour poursuivre une
formation plus en finesse ... mais l'échéance est encore loin alors faute
d'être à l'étape du choix d'un pot, il me plait à imaginer le futur de cet
arbre.
Voici donc pour patienter, pour le plaisir, pour les friands de
virtuels, une projection d'un futur possible ... ou presque, pour ce
buis.
Dimanche 18 janvier 2015
J'ai prélevé ce buis au printemps 2013, sur la pente verdoyante d'une vallée des Pyrénées, en surplomb d'un gave, à environ 600 m d'altitude.
A ce première étage montagnard on trouve sur les versants ombragés, des taillis de buis. Les arbres y poussent serrés dans l'humidité et la fraîcheur permanente. Dans ces sanctuaires on croise le sanglier, le chevreuil et le bonsaï-ka avisé !!
A cet endroit, autant les sols sont riches autant la lumière est rare, alors la lutte pour atteindre les rayons salvateurs du soleil est impitoyable, silencieuse et longue ... mais lonnngue !!! Car c'est bien du buxus sempervirens dont il s'agit et la lente croissance de l'espèce fait de ses survivants des spécimens souvent multi-centenaires.
Voici donc ce buis à sa première mise en caisse de culture.
Puis après une première saison de reprise.
Malgré cette bonne pousse, l'arbre est encore bien loin d'avoir le volume de branches nécessaire à l'établissement d'un projet. Je décide donc de le confier à Vital Bonsaï pour une saison afin de le soumettre à un régime spécial croissance en mode .... booster !
Novembre 2014, visiblement il a bien profité de son séjour à Lacropte !
De retour à la maison, je procède à une taille de sélection, la face s'impose et j'effectue un premier positionnement des nouvelles branches à l'horizontal.
Reste un problème majeur à régler : la cime.
N'ayant aucune branche relais, il me faut transformer cette "grosse coupe husqvarna" en "grosse coupe naturelle". Pour ce faire, je sors ma grosse makita (rien de sexuel la ... ) et ma p'tit Dremel (...la non plus !) et en m'inspirant des zones de shari déjà existantes sur l'arbre, j'essaie de façonner la coupe dans le même esprit.
Enfin voici le résultat final de cette première séquence de travail.
Comme disait Michel S. "Il est maintenant urgent ... de ne rien faire". Juste bien nourrir, bien arroser pour une forte croissance afin de pouvoir continuer la construction des brancches et laisser le temps s'approprier le nouveau bois mort.
A suivre ...